ASPF Fouesnant Vincent Esnault,
Baie de Douarnenez Environnement Jean Hascoet,
Quatre pour tous Plounérin Maryse Nospaom,
Plestin Environnement Etienne de St-Laurent,
Tréduder Patrimoine Environnement Claude Fustier et Gildas,
ARAP de Plougasnou Pierre-Yvon Boisnard
Dour ha Douar Locquirec Yves-Marie Le Lay.
PERROS-GUIRREC 19 octobre 2012
Le Directeur de Cabinet du Ministre de la Mer et les représentants de l'Etat ont déclaré prendre bonne note des informations apportées par la délégation :
- l'urgence sanitaire des marées vertes, incompatible avec les objectifs trop lointains des plans algues vertes (réduction de moitié pour 2027 !). Les marées vertes favorisent la prolifération bactérienne dans les eaux de baignade et l'hydrogène sulfuré provenant de leur décomposition s'accumule dans les tas d'algues et les sédiments. L'urgence sanitaire est ignorée malgré tous les accidents survenus dont la mort d'un ramasseur d'algues Thierry Morfoisse.
- Le ramassage, parfois efficace (comme en Baie de Lannion), toujours coûteux pour la collectivité (200 000 euros en 2011), encore insuffisant en baie de Douarnenez et à Fouesnant. De plus, les ramasseurs ne sont pas tous munis de détecteurs de gaz. Dans tous les cas, les riverains pâtissent de ces odeurs et certains d'entre eux connaissent des céphalées et maux oculaires.
- La gêne pour les pêcheurs professionnels, qui voient leurs filets ou casiers chargés d'algues.
- Le désensablement significatif des plages par les ramassages répétés, à Fouesnant par exemple.
- Les phytoplanctons toxiques se développent, tant dans les eaux littorales (comme en baie de Douarnenez) avec interdictions de pêche des coquillages, que dans les eaux douces (comme en Centre Bretagne) avec interdictions de baignade.
- Les zones humides sont mal protégées, malgré la législation en vigueur. Par exemple, à Fouesnant, des permis de construire sont régulièrement accordés sur des terrains en zone humide. Une partie de la profession agricole intensive manifeste de fortes réticences à les recenser...
- La mauvaise foi de certains acteurs des plans algues vertes, publics ou professionnels, qui contestent encore les connaissances scientifiques mondialement reconnues sur l'origine des marées vertes (les excès de nitrates) et continuent à accréditer la thèse de l'Institut de l'Environnement (Monsieur Christian Buson) qui continue à invoquer les phosphates des stations d'épuration. Comment ces personnes peuvent-elles alors prétendre conseiller les exploitants dans des programmes à bases fuites d'azote ?
- L'insuffisance des mesures des plans algues vertes !