Cette question, Sauvegarde du Trégor la pose à un économiste. Philippe Le Goffe, professeur d’économie à Agrocampus ouest et membre de l’unité mixte de recherches Agrocampus-INRA. Dans une note du 30 mai dernier, il avait déjà anticipé les facteurs de la crise actuelle.
Il analysait l’incapacité pour les différents gouvernements français à mettre en oeuvre des programmes de reconquête de la qualité de l’eau en conformité avec la Directive nitrates de 1991, à la différence des autres pays européens, Danemark, Pays Bas et Allemagne, pourtant concurrents directs de l’agroalimentaire breton.
S’il est un débat d’actualité, c’est bien celui-là. L’écotaxe est le prétexte tout trouvé par les acteurs de la filière agro-industrielle pour dénoncer une fois encore les prétendues contraintes environnementales. Pour sortir de l’illusion que la suppression de quelques portiques signerait magiquement la reprise économique en Bretagne, rien de tel qu’une comparaison critique avec nos voisins, qui ont su mieux que nous surmonter les défis environnementaux tout en étant plus concurrentiels.
Dans ce débat public, vous pourrez peut-être interroger les élus, tous invités, sur la manière que leur inspire cette conférence d’envisager la transformation d’un système agro-industriel afin qu’il s’affranchisse de la course au volume pour privilégier la recherche de qualité. Ce sera aussi l’occasion d’échanger avec nos concitoyens sur ces thèmes qui nous concernent tous particulièrement. De toute façon, à l’issue de cette conférence, nous comprendrons tous beaucoup mieux les motifs de la condamnation à venir de la France par la Cour européenne. Manière de mieux s’y préparer, et de ne pas faire comme si nous en étions surpris quand elle tombera.
Il analysait l’incapacité pour les différents gouvernements français à mettre en oeuvre des programmes de reconquête de la qualité de l’eau en conformité avec la Directive nitrates de 1991, à la différence des autres pays européens, Danemark, Pays Bas et Allemagne, pourtant concurrents directs de l’agroalimentaire breton.
S’il est un débat d’actualité, c’est bien celui-là. L’écotaxe est le prétexte tout trouvé par les acteurs de la filière agro-industrielle pour dénoncer une fois encore les prétendues contraintes environnementales. Pour sortir de l’illusion que la suppression de quelques portiques signerait magiquement la reprise économique en Bretagne, rien de tel qu’une comparaison critique avec nos voisins, qui ont su mieux que nous surmonter les défis environnementaux tout en étant plus concurrentiels.
Dans ce débat public, vous pourrez peut-être interroger les élus, tous invités, sur la manière que leur inspire cette conférence d’envisager la transformation d’un système agro-industriel afin qu’il s’affranchisse de la course au volume pour privilégier la recherche de qualité. Ce sera aussi l’occasion d’échanger avec nos concitoyens sur ces thèmes qui nous concernent tous particulièrement. De toute façon, à l’issue de cette conférence, nous comprendrons tous beaucoup mieux les motifs de la condamnation à venir de la France par la Cour européenne. Manière de mieux s’y préparer, et de ne pas faire comme si nous en étions surpris quand elle tombera.