mercredi 27 février 2013

La Coordination Verte et Bleue sera à Paris pour dire stop aux élevages industriels




 Voici le tract qui sera distribué sur le trajet de la manifestation de Paris-Montparnasse à la Porte de Versailles, et devant le Salon de l'Agriculture, dimanche 3 mars
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Organisation : Novissen 
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Lire le tract CVB ci-dessous





Marées vertes et rivières polluées : Depuis quarante ans, les plages bretonnes sont envahies par des marées vertes dues à un déversement excessif de nitrates dans l’eau de mer (près de 100 000 tonnes d'algues vertes ramassées par an). Ces nitrates proviennent de l’épandage massif d’engrais azotés (lisier ou fumier) nécessaires aux cultures et élevages intensifs. Avec 7% de la surface agricole française, la Bretagne rassemble 50% des élevages de porcs et de volailles et 30% des bovins ! Cette pollution est toxique au point d’avoir foudroyé en quelques jours 36 sangliers, un blaireau et un ragondin en 2011 dans l’estuaire d’une rivière de la Baie de Saint-Brieuc. Des hommes sont morts aussi ou ont été gravement intoxiqués. Les marées vertes ne sont- que l’aspect le plus visible de l’empoisonnement généralisé des rivières bretonnes par les nitrates, le phosphore, les pesticides, les cyanobactéries, les germes microbiens, les antibiotiques, les métaux lourds.
Capitulation devant le lobby agroalimentaire: Face à cette situation d’urgence les élus, à quelques exceptions près, et les administrations d’Etat capitulent encore et toujours en rase-campagne devant les injonctions d’un lobby agroalimentaire toujours plus exigeant. Rien n’y fait, pas même les condamnations des Tribunaux français et bientôt celle, probable, de la Cour de Justice européenne. Mais ce n’est pas encore assez pour ce lobby agroalimentaire à qui on ne refuse rien.
Mise en cause permanente des règlementations : La FNSEA, sans vergogne, le 22 février 2013, demande au tribunal administratif d'annuler l'arrêté de délimitation des zones vulnérables aux nitrates du bassin Loire-Bretagne avec un argument répétitif et éculé : «le nouveau zonage repose sur des arguments scientifiques insuffisamment fondés». Par contre, ces mêmes arguments scientifiques sont fondés quand il s’agit d’accepter des Plans Algues Vertes qui distribuent des millions d’euros aux Chambres d’Agriculture sous forme de conseils aux exploitants.
La filière porcine bretonne, le 23 février 2013, réunit les acteurs politiques de quatre départements bretons pour proposer une modernisation qui permettra de maintenir et même d’augmenter le nombre de 15 millions de porcs en Bretagne, à la condition  d’en finir avec une règlementation qui briderait leur développement. Vieille rengaine qui consiste à produire toujours plus et à demander  toujours moins de contraintes environnementales. Or, ce n’est qu’avec une règlementation plus ferme, des contrôles réguliers et une diminution drastique du cheptel que l’on pourra en finir avec ces pratiques polluantes qui empoisonnent nos rivières.A qui fera-t-on croire que c’est le laxisme des règles de sécurité routière qui a conduit à la baisse de la mortalité  sur les routes?
Aides substantielles sans obligation de résultats : Et pourtant, les exploitants ont déjà obtenu de grands privilèges avec les Plans Algues Vertes. Ils reçoivent de la collectivité des aides financières individuelles pour réduire leurs fuites d’azote sans aucune contrepartie. Pas de contrôle public de l’utilisation de ces aides et donc pas d’obligation de résultats.
Nous ne voulons pas nous résigner: Nous appelons tous les citoyennes et les citoyens à nous rejoindre dans nos rassemblements, à soutenir nos interventions médiatiques et nos actions en justice, à participer à nos associations. Nous ne nous résignons pas à la mort de nos plages, à l’empoisonnement des rivières, à la stérilisation des terres, à la dégradation de la qualité de l’air, au mépris de notre santé, tous dommages occasionnés de surcroît avec l’argent public, avec notre argent.
Les pratiques agricoles doivent changer : Si vous voulez cueillir des coquillages non contaminés, si vous ne voulez plus payer des millions d’euros pour ramasser les marées vertes sur les plages, si vous ne voulez pas être intoxiqués par l’hydrogène sulfuré des marées vertes ou empoisonnés par les cyanobactéries des plans d’eau intérieurs, tout simplement, si vous voulez boire de l’eau potable à la source la plus proche, et sauver les derniers talus, exigez comme nous le changement de pratiques agricoles pour le bien de tous y compris des agriculteurs eux-mêmes.
Donnez l’alerte comme nous ! Interpellez vos élus ! Contactez-nous et rejoignez-nous !