COMMUNIQUE
Au sujet du salon Carrefour de l'eau à Rennes mercredi et jeudi 28 et 29 janvier 2015.
L'idée d'une amélioration de la qualité de l'eau en Bretagne est séduisante mais les associations de protection de l'environnement émettent de sérieux doute sur une telle affirmation.
Les associations qui luttent pour une réelle amélioration des eaux en Bretagne rappellent les conclusions du rapport de la DREAL de janvier 2014 :
« L’état chimique médiocre des eaux bretonnes en général, notamment au regard de la concentration en nitrates, a une conséquence financière lourde pour les usagers. Les nombreux traitements de l’eau permettent d’obtenir une eau potable de très bonne qualité mais à un tarif au m3 très élevé pour le consommateur. Ainsi, plus de 98,5 % de la population a reçu en 2009 une eau conforme aux limites réglementaires, tous paramètres confondus, mais le prix de l’eau en Bretagne est le plus élevé de France. »
http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/poursuivre-la-politique-d-amelioration-de-la-a2246.html
L'observatoire de l'eau en Bretagne publie chaque année un état des lieux et la qualité des eaux en Bretagne qualifié de médiocre ou de mauvais pour la quasi-totalité des cours d'eau avec une augmentation des nitrates en 2012/2013 (chiffres 2013 /2014 non encore publiée).
http://www.observatoire-eau-bretagne.fr/Tableaux-de-bord-interactifs/Eaux-de-surface/Nitrates/Concentration-Q90/%28categorie%29/29234
La qualité des eaux souterraines est majoritairement qualifiée de moyenne ou médiocre.
http://www.bretagne-environnement.org/Media/Atlas/Cartes/Alteration-des-nappes-d-eau-souterraines-par-les-nitrates-en-Bretagne/%28categorie%29/29234
Les nombreuses études concernant les pollutions diverses des eaux douces et marines en Bretagne soulignent toutes la responsabilité des épandages d'origine agricole qui représente partout en Bretagne plus de 90 % des nitrates excédentaires.
La situation est telle que la France vient d'être condamnée pour la cinquième fois le jeudi 4 septembre 2014 par la justice européenne pour manquement à ses obligations de lutte contre la pollution aux nitrates.
La Bretagne est plus que jamais classée en zone vulnérable pour l'eau et en Zone d'Action Renforcée (ZAR) pour les nitrates.
Non, les bretons n'ont pas reconquis leur eau, et si l'on peut parler d'une « méthode bretonne », c'est toujours celle qui progressivement fait disparaître les prairies, les surfaces toujours en herbe, les haies et les zones humides en vidant nos campagnes de leurs forces vives (disparition continue des fermes et baisse continue de l'emploi agricole).
Monsieur Burlot, vice président de la région Bretagne est bien obligé de trouver une justification aux plans publics qui se succèdent (http://www.bretagne.developpement-durable.gouv.fr/cinquieme-programme-d-actions-regional-directive-r837.html) car cela représente beaucoup d'argent public. Il voit quelques signes d'amélioration dans certaines mesures récentes mais il s'empresse de préciser : «le chemin restant à parcourir est considérable».
Voilà une conclusion qui nous convient !
Les associations de la Coordination Verte et Bleue