Bruno Genty, président de FNE, exprime son malaise auprès de la FNSEA

A propos du rassemblement devant la résidence de M. Ollivro
Courrier de Bruno Genty, Président de France Nature Environnement à Xavier Beulin, Président de la FNSEA et François Thabuis, Président de Jeunes Agriculteurs 
Les associations membres de FNE en Bretagne sont Bretagne Vivante, Eau et Rivières et Côtes d'Armor Nature Environnement



Le 19 décembre dernier, un rassemblement de près de 150 personnes identifiées comme des membres de vos syndicats se sont réunis devant la résidence de Monsieur Ollivro président de la sauvegarde du Penthièvre. Visiblement, il apparait que ce rassemblement visait la personne puisqu’il s’agissait pour les participants de dénoncer une supposée infraction aux règles d’urbanisme commise par monsieur Ollivro.
Je dois vous faire part de la gêne, du sentiment de malaise qu’a provoqué cette action dans les rangs de nos adhérents et militants. Il apparait que cela ne s’apparente pas à une action syndicale qui vise à défendre légitimement les intérêts d’une profession.
France Nature Environnement, ses associations membres et ses militants répartis sur l’ensemble du territoire agissent jour après jour pour que l’homme puisse vivre et s’épanouir dans un environnement préservé. C’est à ce titre que bien souvent nous nous interrogeons sur la pertinence d’un modèle
agricole qui compromet les ressources futures en impactant grandement la nature aujourd’hui. Le débat est important et passionnant. Bien souvent nous nous opposons, nous en débattons et cela est particulièrement riche. Je ne citerai comme exemple que l’opération médiatique mené avec le réseau
FARRE «de la crispation à la médiation» qui encore dernièrement était citée en exemple par le ministre de l’agriculture et le Président du Conseil économique Social et Environnemental.
Nous aurons, c’est certain, l’occasion de nous retrouver dans les instances et dans des lieux où la bonne gouvernance appelle à ce que les idées se confrontent, voir s’affrontent. Il s’agira de faire naitre une voie d’évolution du modèle agricole qui garantisse la souveraineté alimentaire de notre pays, la juste rémunération des agriculteurs et le respect des grands équilibres environnementaux.
Aussi, gardons-nous bien de ne pas franchir la ligne rouge d’atteinte à la personne dans son cercle privé, que ce soit en raison de son engagement ou de son activité.