Préfecture des Côtes dʼArmor
nous avons appris par M. Ollivro que vos services envisagent de contrôler jeudi 24 janvier ses installations sur sa propriété, rue Georges Palante à Hillion, sans quʼen soit précisée la nature. Nous nous étonnons de ce contrôle subit et inopiné sur son seul terrain.
Nous nous demandons sʼil faut faire un lien avec la manifestation organisée contre lui le 21 décembre dernier et les demandes pressantes de ce contrôle par les organisateurs. Notre surprise est dʼautant plus grande que les services de la mairie dʼHillion nʼont pas manqué de vous signifier le bon état de ces installations, et leur conformité, quʼils sʼagissent des constructions ou de lʼadduction au réseau communal du tout-à-lʼégout.
Quoiquʼil en soit, et quelle que soit la nature de votre contrôle, comme vous, nous nʼen doutons pas, soucieux de veiller à la préservation de lʼenvironnement et à la qualité des eaux douces et salées, nous vous suggérons de profiter de votre venue inopinée à Hillion, pour prélever pour contrôle lʼeau du puits de M. Ollivro, très chargée en nitrates et exempte de tous germes bactériens, selon les analyses quʼil a pratiquées. Si les résultats de vos analyses croisaient ceux de M. Ollivro, cela devrait vous engager à rechercher la cause de cette forte teneur en nitrates, vraisemblablement dans les champs alentours et dans leur mode de fertilisation. Sachant le rôle des nappes phréatiques dans lʼalimentation des rivières, ici dans celle toute proche, en identifiant cette fuite dʼazote et en y mettant fin, vous réduirez dʼautant sur la plage de la Granville la pression azotée génératrice de marées vertes. Cette action sʼinscrirait alors pleinement dans le programme
à basses fuites dʼazote, dit Plan Algues Vertes que le SAGE de la Baie de Saint-Brieuc met en oeuvre, sur lʼimpulsion du gouvernement. Cette mesure serait plus judicieuse que celle qui consiste à contrôler des installations déjà contrôlées et dont lʼimpact est quasi-nul sur la production de marées vertes et sur la pollution des eaux de baignade.
Enfin, au moment où la France est sous la menace dʼune condamnation par la Cour Européenne de Justice, pour non respect de la Directive Nitrate, nous craignons quʼelle interprète à juste titre le contrôle des installations de M. Ollivro comme une agitation bien inutile qui masquerait mal lʼinaction persistante du gouvernement français à lʼégard des pratiques agricoles à hautes fuites dʼazote. Comme lʼassignation de la France porte sur ce motif, ne pas engager ces analyses pour nʼavoir pas à sanctionner ces pratiques polluantes, est incontestablement un argument à charge supplémentaire pour la Cour.
Servir les intérêts de la France nʼest certainement pas aider, même involontairement, à sa condamnation.
Quoiquʼil en soit, et quelle que soit la nature de votre contrôle, comme vous, nous nʼen doutons pas, soucieux de veiller à la préservation de lʼenvironnement et à la qualité des eaux douces et salées, nous vous suggérons de profiter de votre venue inopinée à Hillion, pour prélever pour contrôle lʼeau du puits de M. Ollivro, très chargée en nitrates et exempte de tous germes bactériens, selon les analyses quʼil a pratiquées. Si les résultats de vos analyses croisaient ceux de M. Ollivro, cela devrait vous engager à rechercher la cause de cette forte teneur en nitrates, vraisemblablement dans les champs alentours et dans leur mode de fertilisation. Sachant le rôle des nappes phréatiques dans lʼalimentation des rivières, ici dans celle toute proche, en identifiant cette fuite dʼazote et en y mettant fin, vous réduirez dʼautant sur la plage de la Granville la pression azotée génératrice de marées vertes. Cette action sʼinscrirait alors pleinement dans le programme
à basses fuites dʼazote, dit Plan Algues Vertes que le SAGE de la Baie de Saint-Brieuc met en oeuvre, sur lʼimpulsion du gouvernement. Cette mesure serait plus judicieuse que celle qui consiste à contrôler des installations déjà contrôlées et dont lʼimpact est quasi-nul sur la production de marées vertes et sur la pollution des eaux de baignade.
Enfin, au moment où la France est sous la menace dʼune condamnation par la Cour Européenne de Justice, pour non respect de la Directive Nitrate, nous craignons quʼelle interprète à juste titre le contrôle des installations de M. Ollivro comme une agitation bien inutile qui masquerait mal lʼinaction persistante du gouvernement français à lʼégard des pratiques agricoles à hautes fuites dʼazote. Comme lʼassignation de la France porte sur ce motif, ne pas engager ces analyses pour nʼavoir pas à sanctionner ces pratiques polluantes, est incontestablement un argument à charge supplémentaire pour la Cour.
Servir les intérêts de la France nʼest certainement pas aider, même involontairement, à sa condamnation.