Communiqué
de la Coordination Verte et Bleue à l’occasion de la réunion de suivi des algues vertes à Rennes mardi 7 octobre
Les associations CVB constatent que les résultats de la lutte
contre les marées vertes sont décevants au regard des moyens engagés. Trois ans
après la mise en place de ces plans, les taux et les flux de nitrates dans les
rivières des baies impactées sont au mieux stables, quand ils n’ont pas
augmenté. La part réservée aux agricultures alternatives moins pourvoyeuses de
nitrates reste faible. L’essentiel des moyens financiers va à des études, à des
actions de communication et au ramassage.
La réduction des algues échouées en
début de saison tient surtout à des facteurs climatiques, et ne signifie en
rien l’amorce de la fin de cette pollution. La condamnation de la France par la
Cour de Justice européenne est une confirmation de cette mauvaise politique de
l’eau en France et de l’échec de ces plans.
Ces résultats démontrent combien les craintes des associations
CVB étaient fondées. Construire un plan de lutte sur le volontariat des acteurs
et la complaisance avec un système intensif polluant ne pouvait conduire à une
réduction massive des marées vertes. C’est ainsi 138 millions d’euros qui ont été
dépensés en pure perte. En période de crise économique et de restrictions
budgétaires, à l’heure où le gouvernement demande à chacun des sacrifices, ce
gâchis est plutôt mal venu.
C’est pourquoi, les associations CVB demandent aux autorités
nationales et régionales de réorienter les aides financières pour qu’elles
servent strictement à des actions de terrains au profit de pratiques plus
respectueuses de l’environnement, et qu’elles veillent, par des contrôles plus
réguliers, à ce que les efforts des uns ne soient pas annihilés par les
mauvaises pratiques des autres.