Un
an déjà
! Le 19 septembre 2014, l'Hôtel des Impôts et le centre de la MSA étaient incendiés et saccagés. Qu'on ne s'y méprenne pas, ce n'était pas une opération commando, mais une manifestation de routine de plusieurs heures, avec tracteurs, bennes à
décharger et pneus à
brûler.
Surtout pas de forces de l'ordre qui pourraient apparaître comme une provocation pour ces
casseurs. Depuis
un demi-siècle, la
Bretagne connait de telles casses, sans que la Justice ne s'en alarme beaucoup.
Quant aux préfets et
ministres, ils gesticulent le lendemain et attendent ensuite que tout le monde
"oublie cet incident". Des élus vont
plus loin, ils comprennent les casseurs, leur "énervement". Quant au responsable
départemental de la FNSEA, " il leur tire un coup de chapeau « .
Et depuis ce 19 septembre, que s'est-il passé
?
Il a fallu six mois pour que quelques prévenus soient entendus par le Procureur de Brest, sans que l'on connaisse la date d'un quelconque procès. Six mois alors qu'il suffit de quelques secondes pour trouver des images et des vidéos de cette casse et de leurs auteurs sur internet. Six mois alors que dès le lendemain, le même procureur avait toute possibilité de s'enquérir auprès de ce responsable agricole zélé de l'identité de ces casseurs et même de lui signifier qu'il était passible d'une condamnation pour apologie de la violence.
Il a fallu six mois pour que quelques prévenus soient entendus par le Procureur de Brest, sans que l'on connaisse la date d'un quelconque procès. Six mois alors qu'il suffit de quelques secondes pour trouver des images et des vidéos de cette casse et de leurs auteurs sur internet. Six mois alors que dès le lendemain, le même procureur avait toute possibilité de s'enquérir auprès de ce responsable agricole zélé de l'identité de ces casseurs et même de lui signifier qu'il était passible d'une condamnation pour apologie de la violence.
Comment de tels faits ne peuvent-ils pas être interprétés comme un laxisme coupable des autorités devant ce type de casse ? La
Justice est-elle aussi clémente,
aussi faible pour un vol à l'étalage, un excès de vitesse, ou la casse de vitrines
lors de manifestations ? Dans ces cas, elle agit, elle juge, elle condamne.
Pourquoi ne fait-elle rien de tout cela quand il s'agit de dégradations de bâtiments publics ou privés occasionnés par quelques exploitants agricoles
?
Et
depuis, fort logiquement, les casses ont continué puisqu’elles restent impunies. Elles visent plutôt les grandes enseignes, mais jamais
la coopérative
qui organise la baisse des cours du cochon, au détriment des intérêts de
ses adhérents.
Contre la faillite de l'action des institutions publiques,
et de celle de la représentation politique, des citoyennes
et citoyens ont décidé de se lever. Chaque mois, pour rappeler à tous cette casse du 19 septembre, ils sonnent le tocsin. Par
cette manifestation sonore, ils veulent dire aussi qu'aucune société ne peut durer dans l'injustice que constitue l'impunité
pour les auteurs de délits.
Enfin, ce tocsin s'adresse à tous les responsables politiques, administratifs,
judiciaires, représentant
l’Etat : personne ne leur a donné mandat de se soumettre à un quelconque groupe de pression. Qu'ils se ressaisissent
et fassent appliquer les règles du vivre-ensemble et les lois de
la République.
Alors rejoignez les, SAMEDI 19 septembre devant la MAIRIE de MORLAIX à 12h. Munissez-vous d'un sifflet, d'un cor,
d'une trompette, de tout instrument de votre choix pour porter haut et fort ce
message.
Collectif
des Citoyens Indignés, Ligue des Droits de l’Homme, Coordination algues vertes et bleues (CVB)