Derrière
le décor
L'été en Bretagne, l'air tonique, la mer
vivifiante,la campagne pittoresque, les rivières poissonneuses....
L'air ? Pas si pur....Il est
souvent chargé de gaz toxiques, tels que l'ammoniac (NH3) des lisiers et
fumiers aux abords des élevages. les pesticides épandus sur les
cultures, sans oublier l'hydrogène sulfuré (H2S) des algues en
décomposition sur les plages.
La
mer ? Pas si propre...La
qualité des eaux de baignade est suivie par l'Agence Régionale de Santé
qui peut fermer la plage en cas de contamination bactériologique (drapeau
violet). La pêche à pied des coquillages est très souvent interdite à
cause de la présence de toxines dans le phytoplancton. Les ramassages
répétés d'algues vertes contribuent à la disparition du sable, à l'appauvrissement
de la biodiversité de l'estran, remplacée par les macro-déchets
plastiques !
La
campagne ? Pas si belle...La beauté du bocage laisse place à des océans de maïs, avec une terre
lessivée et acidifiée, stérilisée par les épandages d'engrais
et de pesticides.
Les
rivières ? Pas si vivantes....Les
truites et les saumons sauvages se sont fait rares, les taux de nitrates
ont augmenté vertigineusement depuis les années 70. Aujourd'hui, beaucoup des
eaux destinées à la consommation humaine dépassent 25mg/l, le seuil souhaité
par l'Organisation Mondiale de la Santé. En été, dans les rivières, les canaux et les
plans d'eau, la baignade, les sports nautiques et la pêche sont de plus en plus
souvent interdits à cause de la prolifération des ''algues bleues'' (nommées
''fleurs d'eau d'algues bleu-vert'' par nos cousins du Québec) : trop
de phosphore et parfois, aussi, d'azote...
Pour retrouver des plages sans marées vertes, il faudrait d'après tous les scientifiques descendre les taux de
nitrates à 10 mg/l.
C'est possible, avec moins d'animaux à l'hectare, des
systèmes herbagers, des exploitations en agriculture biologique.... qui nous
nourrissent plus sainement !