vendredi 29 juillet 2016

Plages : derrière le décor....

Derrière le décor
L'été en Bretagne, l'air tonique, la mer vivifiante,la campagne pittoresque, les rivières poissonneuses....


L'air ?  Pas si pur....Il est souvent chargé de gaz toxiques, tels que l'ammoniac (NH3) des lisiers et fumiers aux abords des élevages. les pesticides épandus sur les cultures, sans oublier l'hydrogène sulfuré (H2S) des algues en décomposition sur les plages.


La mer ?  Pas si propre...La qualité des eaux de baignade est suivie par l'Agence Régionale de Santé qui peut fermer la plage en cas de contamination bactériologique (drapeau violet). La pêche à pied des coquillages est très souvent interdite à cause de la présence de toxines dans le phytoplancton. Les ramassages répétés d'algues vertes contribuent à la disparition du sable, à l'appauvrissement de la biodiversité de l'estran, remplacée par les macro-déchets plastiques !


La campagne ?  Pas si belle...La beauté du bocage laisse place à des océans de maïs, avec une terre lessivée et acidifiée, stérilisée par les épandages d'engrais et de pesticides.


Les rivières ?  Pas si vivantes....Les truites et les saumons sauvages se sont fait rares, les taux de nitrates ont augmenté vertigineusement depuis les années 70. Aujourd'hui, beaucoup des eaux destinées à la consommation humaine dépassent 25mg/l, le seuil souhaité par l'Organisation Mondiale de la Santé.  En été, dans les rivières, les canaux et les plans d'eau, la baignade, les sports nautiques et la pêche sont de plus en plus souvent interdits à cause de la prolifération des ''algues bleues'' (nommées ''fleurs d'eau d'algues bleu-vert'' par nos cousins du Québec) : trop de phosphore et parfois, aussi, d'azote...


Pour retrouver des plages sans marées vertes, il faudrait d'après tous les scientifiques descendre les taux de nitrates à 10 mg/l.  
C'est possible, avec moins d'animaux à l'hectare, des systèmes herbagers, des exploitations en agriculture biologique.... qui nous nourrissent plus sainement !